L'objectif : permettre au Haut-Commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye d'en faire état dans ses préconisations finales qu'il remettra au Premier ministre.
Autant la méthode est ambitieuse, intéressante voire séduisante autant la réalité n'est pas celle espérée.
De beaux discours, une belle plaquette, des échanges intéressants avec les participants mais au final que restera-t-il ?
Que cette réforme ne s'appliquerait qu'aux personnes nées après 1973.
Qu'inévitablement un âge légal de départ sera fixé pour conserver l'équilibre du système. 62 ? 63 ? on ne sait pas...
Que la valeur du point servi sera fixé annuellement pour les mêmes raisons et par conséquent deviendra la seule valeur d'ajustement.
Qu'il sera mis en place un système universel... assorti de dérogations...
Mais quid de la pénibilité, des « accidents de la vie », des populations les plus fragiles ... Autant d'interrogations auxquelles nous n'avons pas eu de réponse pour la simple et bonne raison que le Haut-Commissaire à la réforme des retraites ne pouvait y répondre car cela dépendra des discussions qui vont s'engager dans les semaines à venir avec les partenaires sociaux où l'UNSA prendra toute sa part et au final des arbitrages du gouvernement.
Nous sommes à l'aube d'une « révolution systémique » et il est grand temps que les discussions avec les partenaires sociaux mais aussi la représentation nationale deviennent une réalité. De notre point de vue, ces ateliers ont eu le mérite d'exister pour expliquer les grandes lignes de cette réforme, pour « la vendre » mais de là à croire que le simple citoyen pouvait en influencer la portée est une erreur.
L'UNSA était présente, active et restera vigilante dans les semaines, les mois à venir pour que cette réforme ne laisse pas au bord du chemin une partie de nos concitoyens.