Dans sa déclaration du 10 décembre, le Président de la République a indiqué que les retraités qui perçoivent une pension inférieure à 2000 € seraient exemptés de la hausse de 1,7% de la CSG et retrouveraient le taux précédent de 6,6%. Information largement reprise dans les médias.
Cela mérite quelques précisions.
Souvenons-nous, l’an dernier, le gouvernement et le Chef de l'Etat avaient indiqué que la hausse de la CSG ne devait concerner que les retraites supérieures à 1400 €.
Nos responsables politiques avaient "oublié" de préciser que le calcul serait fait sur la base du Revenu Fiscal de Référence (RFR) du foyer qui prend en compte la ou les pension(s) et les éventuels revenus annexes. Une omission de taille !
C'est ainsi que bon nombre d’entre nous ont été surpris de subir cette hausse, malgré une pension bien inférieure à celle annoncée.
Et voilà que la même formulation est choisie… ambigüe, partielle, semant la confusion… ce qui va générer les mêmes frustrations et les mêmes colères !
Ainsi d'après nos diverses sources d’informations, et sous réserve de précisions que doit apporter le Premier Ministre, cette suppression de 1,7% s'appuiera comme l'an dernier sur la base du RFR.
En bref, les personnes concernées par l’annonce du Chef de l’Etat seraient donc :
- les retraités célibataires ayant un RFR compris entre 14 548 euros et 22 580 euros.
- les couples de retraités ayant un RFR compris entre 22 316 euros et 34 600 euros. Comme on peut le lire, pour un couple, le RFR plafond n’est pas le double de celui d'un célibataire mais environ 1,55 fois plus.
- les retraités avec 1,5 part fiscale ayant un RFR compris entre 18 431 euros et 28 608 euros.
Pour connaître sa future situation et avant de se réjouir, il faut donc se référer à son dernier avis d’imposition, où figure le RFR, et comparer avec ces montants.
L’UNSA Retraités continue, quant à elle, sans relâche, de dénoncer cette mesure injuste, comme elle le fait depuis maintenant plus de 15 mois et de réclamer la compensation de cette majoration de CSG pour les retraités qui la subissent.
Christiane MARTEL et Robert LAUGIER