COMMUNIQUE DE PRESSE UNSA UD 83

  
  

L'UNSA n’est pas demandeuse de cette réforme.

Attachés à l'intérêt général de tous les salariés et soucieux de défendre l'intérêt de ceux qui sont les plus exposés en l'état actuel du rapport Delevoye nous avons participé et participons aux différentes phases de concertation.

Pour l'UNSA négocier c'est agir et nous négocierons le plus loin possible. Mais si le projet de loi ne satisfait pas les intérêts des salariés, l'appel à la  mobilisation sera total.

Aujourd'hui, nous ne comprenons pas pourquoi l’exécutif n’a toujours pas apporté les clarifications et les garanties attendues tant en ce qui concerne les grands arbitrages de la réforme que les secteurs particuliers. Les atermoiements, les annonces contradictoires et le retour possible d’une réforme paramétrique notamment liée à l’âge en plus d’une réforme systémique, sont pour l’UNSA inacceptables

Nous ne comprenons pas non plus cette stratégie qui vise à « enjamber » le 5 décembre, ou qui cherche à le discréditer (cf déclarations du Président de la République et du Président de l'Assemblée nationale la semaine dernière) et met notre pays en tension. 

Ces éléments créent davantage de trouble, de manque de lisibilité, en même temps qu’ils attisent la colère de ceux qui seront les plus touchés.

Certaines de nos organisations professionnelles parmi les secteurs les plus impactés (RATP, Ferroviaire, Ed Nationale, Territoriaux, Police, Défense) appellent à la grève le 5 /12 pour obtenir de légitimes garanties. L'UNSA interpro les soutient et l'UNSA-Retraités invite  ses adhérents à rejoindre les cortèges des manifestants

L’UNSA, qui n’était pas demandeuse de cette réforme, rappelle donc son exigence :

 

Zéro perdant.e - Pas de puni.e.s de la réforme.

Sans entrer dans le détail des mesures par secteurs professionnels, cela passe  par :

·     le maintien du niveau des pensionscomme cela a été annoncé par le président ;

·     la garantie de 100% des droits acquis ;

·     une transition protégeant, pour tous les régimes, 10 à 15 générations ;

·     des adaptations quant à la durée de cette transition et des compensations respectueuses des contrats sociaux pour les secteurs et les métiers les plus exposés ;

·     des reconstructions et des revalorisations  de carrières pour certaines professions très impactées ;

·     la prise en compte de la pénibilité et de la dangerosité quel que soit le secteur d’activité ou le statut ;

·     le refus de tout recul de l'âge d'ouverture des droits ;

·     le maintien et l'extension du dispositif « carrières longues » ;

·     la revalorisation des pensions sur l'évolution des salaires ;

Cela passe enfin par la mise en évidence concrète d’avancées pour les femmes, les carrières hachées et multiples, et pour ceux ayant les plus bas revenus, avec un minimum de pension porté au niveau du SMIC.

Les trois prochaines semaines seront décisives. Le gouvernement a les cartes en main, il doit sortir de l’ambiguïté et dire ce qu’il veut faire et comment.

 L’UNSA reste déterminée à défendre l’intérêt général de tous les salariés, notamment ceux des futures générations, et l’UNSA défendra, avec la même force, les intérêts plus particuliers de celles et ceux qu’elle représente.

C’est dans le respect de cet équilibre entre intérêt général et intérêts particuliers que doit se trouver une issue qui renforce l’ordre social plutôt que de jouer les uns contre les autres.

L’UNSA  lance un avertissement : les tensions sociales sont vives, notre démocratie est suffisamment bousculée. Dans ce contexte, laisser s’enkyster les colères est une funeste erreur, y répondre, un devoir républicain